Actualités et vérités

Face à la propagation du COVID-19
et suite aux annonces du gouvernement

La Soucoupe (lieu d’exposition) est fermée au public.

L’ouverture de l’exposition Explore Mars est reportée.


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Info / Intox
On peut être porteur du virus sans avoir de symptômes.

> VRAI. Contrairement à d’autres maladies, le degré de la maladie n’est pas nécessairement lié à la charge virale (c’est à dire la quantité de virus présent dans le sang circulant). On peut donc être contagieux sans être très malade et même sans présenter de symptôme.
Dans le cas du COVID-19, c’est particulièrement vrai pour les enfants, les adolescents où les jeunes adultes, qui peuvent être les passeurs principaux de la maladie sans être les plus touchés. Dans une étude du New England Journal of Medicine du 28 février 2020, des scientifiques avancent que 84 % des personnes atteintes par le Covid-19 développent une forme bénigne de la maladie, ce que confirme le ministre de la Santé, Olivier Véran : « 80% des gens ne font pas ou peu de symptômes, donc c’est un virus qui est asymptomatique ou bénin chez l’immense majorité des Français ».

Sources :

Informations à jour au 17/03/2020. La situation évolue rapidement, certaines réponses peuvent être amenées à changer.

Coronavirus / COVID-19

On vous en dit plus sur les virus et maladies !

Les virus, et les maladies qu’ils causent, portent souvent des noms différents.
Par exemple, le VIH est le virus qui cause la maladie appelée Sida. Les virus sont nommés en fonction de leur structure génétique, tandis que la maladie est nommée pour faciliter les discussions autour de la prévention, la propagation, la transmissibilité, la sévérité et les traitements.

Le nouveau Coronavirus responsable de la pandémie actuelle a été nommé « coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère » (SRAS-CoV-2), d’après sa ressemblance avec le coronavirus responsable de la flambée de SRAS de 2003, et la maladie a été nommée «COVID-19» pour COronaVIrus Disease 2019. Bien qu’apparentés, les deux virus sont différents, et la stratégie de lutte contre ce nouveau coronavirus ne peut être calquée sur celle utilisée en 2003.

Source : Organisation Mondiale de la Santé

Informations à jour au 18/03/2020. La situation évolue rapidement, certaines réponses peuvent être amenées à changer.


Info / Intox

On peut contracter le coronavirus en touchant une barre de tramway, bus ou train. 

> VRAI. D’après l’OMS, les scientifiques ne savent pas encore précisément combien de temps le nouveau Coronavirus survit sur les surfaces inertes.
Les études tendent à montrer que les coronavirus peuvent résister sur les surfaces quelques heures à plusieurs jours. Cette durée dépend de différents paramètres, comme le type de surface, la température ou l’humidité ambiantes.
Ainsi, la maladie se transmet par contact avec une surface inerte infectée par le virus suivi d’un contact avec la bouche, le nez ou les yeux. Ce sont donc toutes les surfaces inertes qui sont potentiellement à risque : les barres de tramway, les toboggans d’enfants, les billets de banque, les manettes de jeux, les stylos, etc… Cependant, Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Tenon, à Paris, rassure : « Sur différentes formes de surfaces, on retrouve effectivement des traces du virus durant au moins 24 heures. Donc on sait que les surfaces contaminées sont potentiellement contaminantes. Mais il faut relativiser, car une présence du virus ne veut pas forcément dire que la quantité qui y reste est encore infectieuse et contagieuse ».

Pour combattre efficacement le virus, des gestes barrière simples sont à respecter : se laver les mains avec du savon ou un gel hydroalcoolique : « On sait que le virus ne résiste pas à l’éthanol à 70 degrés, qui est contenu notamment dans les solutions hydroalcooliques ».

 

Sources :

Informations à jour au 17/03/2020. La situation évolue rapidement, certaines réponses peuvent être amenées à changer.


COVID-19

On vous en dit plus sur l’origine !

D’après une étude publiée le 17 mars 2020 dans le magazine Nature, il est très improbable que le virus SARS-CoV-2, responsable de la maladie COVID-19, ait émergé de manipulations en laboratoire.
En effet, les analyses menées sur le virus ne montrent aucun marqueur de manipulation génétique, et apportent la preuve irréfutable que le SARS-CoV-2 n’est pas un dérivé d’un virus existant. En revanche, on retrouve des virus très semblables au SARS-CoV-2 chez la chauve-souris ou le pangolin, ce qui tend à placer chez ces espèce la source de l’épidémie.

Plusieurs scénarios sont plausibles, mais dans tous les cas, ils impliquent le transfert de l’animal à l’humain, ainsi que la mutation d’un virus « ancêtre », appelé « progéniteur » accordant à ce virus des caractéristiques lui permettant d’infecter efficacement l’humain, et de se répandre dans la population mondiale.

Source : Nature Medicine

Informations à jour au 19/03/2020. La situation évolue rapidement, certaines réponses peuvent être amenées à changer.


Info / Intox

On peut contracter le Coronavirus COVID-19 en touchant son/un animal de compagnie.

> FAUX. Depuis la détection du nouveau Coronavirus chez un chien à Hong Kong, les réseaux sociaux s’enflamment sur la possibilité d’une transmission entre humains et animaux de compagnie.

Mais d’après les spécialistes dont le Dr. Sophie Le Poder, vétérinaire, la transmission du virus aux animaux domestiques « relève de la science-fiction. […] Il y a 20 ans, nous n’avons pas noté de transmission aux animaux domestiques du virus responsable du SRAS (Syndrome Respiratoire Aigu Sévère) alors qu’il ressemblait beaucoup à celui de la maladie COVID-19″.

La véritable préoccupation est donc la transmission inter-humaine. Les vétérinaires et spécialistes de santé demandent également aux propriétaires de garder leur calme face à la situation et de protéger leurs animaux de compagnie.
La Société Protectrice des Animaux redoute en effet un grand nombre d’abandons et en appelle à la responsabilité des propriétaires d’animaux de compagnie à ne pas croire les rumeurs.
D’après la SPA, si le nombre d’abandons continue de s’accroître, des centaines d’animaux risquent l’euthanasie.

Sources :

Informations à jour au 19/03/2020. La situation évolue rapidement, certaines réponses peuvent être amenées à changer.


COVID-19

Qu’est-ce qu’un virus ?

Un virus est un organisme infectieux microscopique, au fonctionnement un peu particulier.
Pour infecter efficacement un organisme, un virus doit se répliquer. Cependant, le virus possède bien les plans nécessaires à sa réplication (contenus dans son matériel génétique, l’ARN), mais ne possède pas les machineries nécessaires à la fabrications des structures correspondant à ces plans. 
Cela signifie que le virus est incapable de synthétiser seul ses propres constituants.
Pour se répliquer, le virus intègre une cellule de l’organisme hôte (un animal, une plante, ou une bactérie) et utilise la machinerie de celle-ci pour copier les plans, et pour synthétiser les constituants codés dans ses propres plans !
Une fois la réplication effectuée, les nouveaux ADN ou ARN fraîchement synthétisés se reconstituent une enveloppe et peuvent quitter la cellule hôte pour aller en infecter une autre.


Sources : 


Info / Intox

Boire du thé, du café, ou prendre un bain brûlant tue le virus.

> FAUX. Une fausse information relayée par les réseaux sociaux, prétend que boire du thé, du café ou prendre un bain très chaud serait efficace pour combattre le Covid-19. D’après l’OMS, quelle que soit la température du bain pris ou de la boisson ingérée, la température du corps reste toujours aux alentours de 37°C. Ces pratiques sont même plutôt dangereuses : elle peuvent entraîner des brûlures si le bain ou les boissons sont trop chauds. Enfin, comme l’explique Michel Cymes, médecin et chirurgien à Paris : « Si le virus ne résistait pas à la température d’un bain ou d’un café chaud, il mourrait automatiquement dès que le patient présenterait de la fièvre ». Or la fièvre ne suffit pas à son élimination. Un bain chaud ou un thé brûlant n’ont donc aucun effet sur le virus.

Sources : 

 

COVID-19
Qu’est-ce qu’une mutation chez un virus ?

Des mutations peuvent apparaître durant la réplication du matériel génétique du virus par la cellule hôte.
Ce sont des « erreurs de copie » qui peuvent se glisser lors du processus de réplication. Très souvent, ces mutations sont « silencieuses » et ne génèrent aucun changement notable, mais dans certains cas elles peuvent donner de nouveaux caractères au virus.

Si ces nouveaux caractères procurent un avantage au virus, ils sont conservés dans le génome et on voit apparaître une nouvelle population de virus, une version mutée du premier. Ce sont ces mutations qui peuvent rendre difficile la mise au point d’un vaccin contre les virus.

Source : Sciences et Avenir

 

Info / Intox
Prendre des anti-inflammatoires peut être dangereux.

> VRAI. Le ministre de la santé, Olivier Véran, a précisé sur son compte Twitter « qu’ en cas de fièvre, il faut privilégier le paracétamol. La prise de médicaments anti-inflammatoires] pourrait être un facteur d’aggravation de l’infection » chez les personnes atteintes du Covid-19.
L’Ibuprofène, l’Advil et le Nurofen font partie de la famille des anti-inflammatoires qui peuvent aggraver des infections déjà existantes, et créer des complications. Il faut donc être très vigilant sur ces points.

Sur le plateau du journal de TF1, le docteur Gérald Kierzek alerte sur l’automédication et appelle à la plus grande vigilance des pharmaciens : « Il y a plusieurs dizaines de cas de patients qui sont arrivés en réanimation. Des patients âgés, mais aussi des jeunes. Le point commun entre ces personnes pourrait être la prise d’anti-inflammatoires qui, nous le savons, diminue les défenses immunitaires« .
Si vous êtes déjà sous anti-inflammatoires ou en cas de doute, demandez conseil à votre médecin.

Source : LCI
Informations à jour au 23/03/2020. La situation évolue rapidement, certaines réponses peuvent être amenées à changer.


COVID-19

Le nouveau Coronavirus a-t-il muté ?

Selon l’équipe de chercheurs qui a publié ses travaux le 3 mars 2020 dans la revue National Science Review, le Coronavirus existe sous deux formes L et S.
Ils se distinguent par leurs récepteurs de surface, par lesquels les virus s’arriment et pénètrent dans les cellules humaines.

Le type S, à l’origine de l’épidémie, semble avoir été supplanté par le type L, plus adapté à l’espèce humaine, plus virulent et plus contagieux. Ce dernier aurait pris le dessus sur le type S depuis janvier 2020, au fur et à mesure que la pression sélective augmentait sur le type S. 

À l’heure actuelle, le type L représente 70 % des cas contre 30 % pour la souche S. Le nouveau Coronavirus étant un virus à ARN, il a tendance à muter très facilement. Cependant, les mutations observées à ce jour restent pour l’instant largement insuffisantes pour parler de l’apparition d’un nouveau virus, qui serait insensible contre un futur vaccin contre le Sars-CoV-2.

Source : Futura

Informations à jour au 24/03/2020. La situation évolue rapidement, certaines réponses peuvent être amenées à changer.

 

Info / Intox
Se raser la barbe aide à lutter contre le COVID-19.

> VRAI. Comme l’explique le président de l’Association des médecins urgentistes de France Patrick Pelloux, lorsqu’on tousse ou qu’on éternue, le virus peut se retrouver piégé dans les poils de barbe ou de moustache. Ainsi, le personnel soignant des hôpitaux et centres de soins sont invités à se raser la barbe et la moustache, pour lutter contre la propagation du virus.
Cependant, si cette recommandation aux professionnels de santé s’appuie sur la capacité du virus à survivre dans les barbes plusieurs heures, elles sont aussi liées à l’efficacité réduite du masque de protection sur un visage non rasé.
Ainsi, demander à tous les hommes de se raser serait un poil exagéré ! Tout comme on se lave les mains, on peut efficacement éliminer le virus en se lavant le visage et en insistant sur les zones de barbe et de moustache.

Source : BFM TV

Informations à jour au 24/03/2020. La situation évolue rapidement, certaines réponses peuvent être amenées à changer.

 

COVID-19
Comment le savon élimine-t-il le Coronavirus ?

La principale recommandation des scientifiques pour lutter contre le coronavirus est de se laver fréquemment et soigneusement les mains. Mais comment le savon élimine-t-il le virus ? Le Coronavirus est constitué comme une boule, entourée de protéines, et d’une couche de graisse. Lorsque l’on se rince simplement les mains, l’eau glisse sur le virus, comme sur une poêle anti-adhésive. 

C’est parce que le virus se comporte comme une goutte d’huile. L’eau et l’huile ne sont pas miscibles, c’est à dire qu’elles ne se mélangent pas.
En revanche, quand on ajoute du savon, celui-ci dissout l’huile en toutes petites molécules et les disperse dans l’eau.
Pour le Coronavirus, c’est le même fonctionnement : la couche de graisse entourant le virus repousse l’eau, on dit qu’elle est hydrophobe. Mais lorsqu’on se lave les mains, les molécules de savon se lient à la couche de graisse et la scindent en morceaux, détruisant ainsi complètement le virus.

Attention, ce phénomène n’a pas lieu en un claquement de doigts ! Il faut se laver les mains pendant au moins 20 secondes pour que les virus soient détruits.

SourceVox

Informations à jour au 25/03/2020. La situation évolue rapidement, certaines réponses peuvent être amenées à changer.

 

Info / Intox
La Chine est le pays comptant le plus de décès.

> FAUX. C’est pour l’instant l’Italie qui détient le triste record du nombre de décès dûs au COVID-19 avec à ce jour plus de 6820 morts.
Plusieurs explications : d’après les spécialistes, l’Italie a été touchée très tôt par la pandémie et prise par “surprise” sans pouvoir se préparer comme ses voisins européens. En effet, le 19 février 2020, se tenait un match de football à Milan. À cette occasion, plus de 40000 personnes arrivaient de Bergame, l’une des premières villes touchées. Fabiano Di Marco, responsable du département pneumologie de l’hôpital de Bergame, a qualifié cet événement de “bombe biologique”.
L’Italie est également le deuxième pays le plus âgé du monde avec une moyenne d’âge de 47,3 ans. Dans ses travaux, Jennifer Downd, chercheuse à l’Université d’Oxford, explique qu’il existerait une “puissante interaction entre démographie et mortalité pour le COVID-19”.

La Chine, foyer du virus, reste à ce jour le pays comptant le plus de patients contrôlés positivement au virus. On y dénombre à ce jour 3281 morts du COVID-19, dans un pays où l’épidémie semble en partie contenue. Le gouvernement essaye dorénavant d’éviter une autre vague de contamination causée par des cas de personnes infectées arrivant sur le sol chinois via les vols internationaux.

Sources :

Informations à jour au 25/03/2020. La situation évolue rapidement, certaines réponses peuvent être amenées à changer.

 

COVID-19
Peut-on attraper plusieurs fois le Coronavirus ?

En Chine et au Japon, des patients ont été testés positifs au Coronavirus après avoir guéri une première fois de la maladie.

Trois hypothèses pourraient l’expliquer :

Premièrement, ces patients pourraient avoir été considérés à tort comme guéris. La dernière étape d’évacuation du virus par le corps a pu être plus longue que d’habitude, et le patient aurait pu être considéré comme guéri alors que le virus n’était pas totalement éliminé.

Deuxièmement, après avoir été contaminé par un virus, le corps humain développe des anticorps qui le protègent durant un certain temps contre ce même virus. Mais dans le cas du Coronavirus, le recul est encore insuffisant pour connaître la durée de l’immunité contre le virus. Si cette immunité est courte, il serait possible de contracter à nouveau la maladie.

Troisièmement, il existe deux souches différentes du Coronavirus, et avoir été infecté, guéri puis immunisé contre une première souche pourrait ne pas protéger contre la seconde.

Source : C NEWS

Informations à jour au 26/03/2020. La situation évolue rapidement, certaines réponses peuvent être amenées à changer.

 


Info / Intox

Il faut laver les fruits et légumes à l’eau de Javel.

FAUX. L’eau de Javel est un produit particulièrement toxique, qu’il ne faut surtout pas ingérer ! Il est vrai que le virus survit plusieurs heures sur des surfaces inertes, telles que les fruits et légumes. Mais il ne s’attrape pas par les voies digestives. Il suffit donc de les laver, comme d’habitude, à l’eau chaude, explique le docteur Bruno Grandbastien, président de la Société française d’hygiène hospitalière. Il souligne également que « Le risque de se contaminer en touchant des produits qu’on met dans son chariot n’est pas nul, mais il est faible. Ce n’est pas le mode principal de transmission ».
Pour les clients les plus minutieux, un lavage des courses peut être réalisé : le virus ne résistant pas au savon, il est possible de laver les emballages à l’eau savonneuse, ainsi que les surfaces en contact avec les produits (plan de travail de la cuisine, caddie personnel…).

Sans oublier le geste barrière n°1 : ne pas se toucher le visage pendant les courses et se laver soigneusement les mains à son retour.

Sources :

Informations à jour au 26/03/2020. La situation évolue rapidement, certaines réponses peuvent être amenées à changer.


COVID-19
À quoi sert le confinement ?

Le nouveau Coronavirus se transmet par contacts entre humains, et à ce jour aucun vaccin n’est disponible pour s’en protéger.
Ainsi, le confinement permet d’éviter au maximum ces contacts entre personnes, avec pour but de “diminuer considérablement le nombre de personne qui arriveront en réanimation et éviter la saturation de ces services”, explique Arnaud Fontanet, directeur de l’unité d’épidémiologie des maladies émergentes à l’Institut Pasteur.

Mais pourquoi un confinement si long ?
Arnaud Fontanet rappelle que “quand le confinement a démarré, il y avait des gens qui étaient en incubation”, c’est à dire qui étaient infectées mais ne présentaient pas encore de symptômes. “Ces personnes ensuite vont développer une pneumopathie qui peut éventuellement s’aggraver, et ça peut prendre jusqu’à trois semaines. Et on sait ensuite que les patients qui sont en réanimation vont y rester pour trois à quatre semaines. D’où une durée probable de confinement d’au moins six semaines”.
L’objectif final du confinement est de stopper la transmission du virus pour retrouver une situation où toutes les personnes infectées auront eu le temps de développer puis guérir de la maladie, et où plus personne n’est en incubation.

En l’absence de vaccin, il est donc indispensable de respecter strictement les consignes de confinement, afin d’aider au mieux les services de réanimation à assurer leur fonction auprès des malades en situation préoccupante.

Source : France Info

Informations à jour au 27/03/2020. La situation évolue rapidement, certaines réponses peuvent être amenées à changer.

 

Info / Intox
Le virus ne touche que les personnes âgées.

> FAUX. Le virus peut infecter toute personne qui entre en contact avec lui et qui n’est pas immunisé. Cependant, les symptômes peuvent être plus ou moins sévères selon les personnes, et certains profils sont particulièrement à risque. Parmi ces personnes à risque, on retrouve les personnes âgées, les personnes souffrant d’une pathologie chronique (insuffisance rénale, cardiaque, hypertension artérielle ou autres antécédents cardiovasculaires), les diabétiques (surtout pour un diabète déséquilibré ou compliqué), les personnes souffrant d’un déficit immunitaire, les personnes atteintes d’un cancer, ainsi que les personnes atteintes d’obésité.
L’OMS rapporte que pour les personnes à risque, le taux de mortalité augmente : “13,2 % pour les maladies cardiovasculaires, 9,2 % pour le diabète, 8,4 % pour l’hypertension, 8,0 % pour les maladies respiratoires chroniques et 7,6 % pour le cancer”.

Source : Le Figaro

Informations à jour au 27/03/2020. La situation évolue rapidement, certaines réponses peuvent être amenées à changer.

 

COVID-19
Comment fonctionne le test de dépistage du Coronavirus ?

Le test de dépistage du Coronavirus commence par un prélèvement au fond de la cavité nasale du patient, à l’aide d’un écouvillon, sorte de long coton-tige. Dans cet échantillon, on trouve des cellules humaines, de la salive, et si le patient est infecté, des virus.

À partir de cet échantillon, tout le matériel génétique est extrait : celui de l’humain, et celui du virus le cas échéant.
Par une procédure appelée PCR (Polymerase Chain Reaction en anglais), on amplifie une partie du génome du virus. Cela signifie que l’on crée des centaines de milliers de copies d’une petite partie du matériel génétique du virus. Lorsque ces copies sont générées en quantité suffisante, la présence du virus est détectable, et l’on peut conclure sur l’état d’infection du patient.
Après l’échantillonnage, il faut 2 à 5 heures pour obtenir le résultat. Si le résultat revient positif, le patient est infecté. S’il revient négatif, on a un patient probablement non infecté, mais si celui-ci présente des symptômes, on conseille tout de même une observation et un suivi attentifs de son état.

Sources :

Informations à jour au 30/03/2020. La situation évolue rapidement, certaines réponses peuvent être amenées à changer.


Info / Intox

Les antibiotiques ne servent à rien contre le nouveau Coronavirus.

> VRAI. “Les antibiotiques, c’est pas automatique”. Pourquoi ce slogan bien connu est-il si important ? Parce que les antibiotiques sont conçus pour s’attaquer aux bactéries, pour les tuer ou empêcher leur multiplication. Cela peut se faire en attaquant la paroi cellulaire de la bactérie (son enveloppe externe) ou bien en agissant sur la machinerie interne de la bactérie (empêcher la réplication de l’ADN, la synthèse de protéines ou l’activité enzymatique).
Les virus ne possèdent pas de paroi cellulaire, ni de machinerie comparable à celle des bactéries. En effet, ils s’intègrent aux cellules de l’hôte pour s’y multiplier. Confrontés à un virus, les antibiotiques ne trouvent aucune paroi cellulaire à cibler, et puisqu’ils n’attaquent pas les cellules de l’hôte, n’ont aucun moyen d’empêcher la multiplication virale. Ainsi, les antibiotiques n’ont aucun pouvoir contre les virus. La prise irraisonnée d’antibiotiques pour lutter contre des infections virales est d’une part totalement inefficace, mais font d’autre part courir le risque que les bactéries développent une résistance à l’antibiotique, ce qui pourrait avoir des répercussions dramatiques à l’échelle mondiale. Aucun antibiotique ne doit être pris sans l’avis d’un professionnel de santé.

Sources : 

Informations à jour au 30/03/2020. La situation évolue rapidement, certaines réponses peuvent être amenées à changer.

 

COVID-19
Que signifient les termes épidémie et pandémie ?

Depuis son apparition sur un marché en Chine, le nouveau Coronavirus se répand dans la population mondiale, en suivant le schéma épidémique classique :
  • L’émergence : la maladie apparaît dans la population, chez un “patient zéro”. 
  • L’épidémie : la maladie se transmet d’une personne à l’autre, et contamine petit à petit la population.
  • La pandémie : l’épidémie se développe à l’échelle mondiale, sur de vastes zones internationales traversant des frontières, et touche un grand nombre de personnes.

Dans le cas du COVID-19, plus de 110 000 personnes sur l’ensemble du globe ont été contaminées, menant l’OMS à parler de « pandémie ».

  • L’endémie : si elle ne disparaît pas complètement, la présence de la maladie devient habituelle, stable et contrôlée dans une région déterminée.

Sources :

Informations à jour au 31/03/2020. La situation évolue rapidement, certaines réponses peuvent être amenées à changer.

 


Info / Intox

On peut transporter le virus sur ses chaussures.

> VRAI. Comme l’explique Yves Coppieters, épidémiologiste et professeur à l’École de Santé publique de l’Université libre de Bruxelles : Le virus survit sur certaines surfaces, et sa survie est influencée par l’humidité et la température. Si je marche sur un crachat contaminé, le virus peut potentiellement survivre sur la semelle de ma chaussure et se déposer sur les sols de ma maison.” Ainsi, certain·es internautes s’interrogent sur des gestes barrières moins connus comme enlever ses chaussures et les laisser devant la porte.
Une mesure à nuancer pour les scientifiques : toujours selon Yves Coppieters, “On sait très bien que les virus qui sont déposés dans l’environnement perdent bien souvent leur capacité infectieuse et donc leur capacité de transmission, ils sont donc moins virulents et plus fragiles lorsqu’il n’y a pas de transmission directe.”

Bref, laisser ses chaussures dehors n’est pas la mesure la plus efficace contre le COVID-19. Dans le doute, et comme pour tout « linge potentiellement contaminé », la Direction générale de la Santé recommande de les laver « à une température égale à au moins 60°C durant au moins 30 minutes ».

Mesure efficace pour ne plus être à côté de ses pompes !

Sources :

Informations à jour au 31/03/2020. La situation évolue rapidement, certaines réponses peuvent être amenées à changer.

 

COVID-19
Pourquoi rapproche-t-on le nouveau Coronavirus de la grippe ?

Toux, fièvre, fatigue, maux de tête, difficultés respiratoires… Ces symptômes sont ceux de la grippe saisonnière mais également du COVID-19, ce qui donne envie de rapprocher et de comparer les deux maladies qui sont pourtant bien différentes.

Premièrement, d’après une étude publiée dans le New England Journal of Medicine, la contagiosité du virus est égale environ à 2,2, ce qui signifie qu’en moyenne, un malade transmet le COVID-19 à 2,2 personnes. D’autres recherches ont montré un taux pouvant aller de 1,4 à 5,5. C’est bien supérieur à la grippe saisonnière dont le taux de contamination est de 1,2 à 1,4.
Deuxièmement, le taux de mortalité est également supérieur pour le COVID-19 : selon des estimations du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, le COVID-19 tuerait 3,5 % des patients contaminés contre 0,1% pour la grippe saisonnière. Des résultats à prendre avec des pincettes cependant puisque l’on ignore encore le nombre réel de personne infectées par le Coronavirus. Les deux virus ont également de grandes différences structurelles qui les séparent, et qui expliquent pourquoi les vaccins contre la grippe ne sont pas utilisables contre le nouveau Coronavirus.

Sources : 

Informations à jour au 01/04/2020. La situation évolue rapidement, certaines réponses peuvent être amenées à changer.

 


Info / Intox

On peut attraper le Coronavirus en se faisant livrer un colis / une pizza.

> FAUX. Ou tout du moins, c’est très improbable.
En effet, même si le virus a la capacité de survivre plusieurs heures à plusieurs jours sur les surfaces inertes (trois jours sur le plastique et l’acier, 24 heures sur le carton), persistance ne veut pas dire contamination. Anne Goffard, médecin virologue au CHU de Lille, rappelle que la charge virale dispersée au contact est extrêmement faible, et que le risque de contamination par contact avec une surface est « absolument minime ». De plus, le virus pénètre dans l’organisme par une porte, comme les muqueuses respiratoires, et non directement au contact de la peau. Le risque augmente dans les zones à forte fréquentation comme les transports en commun, où les surfaces sont très sollicitées par des contacts fréquents et répétés (comme les barres dans les transports en commun). Pas d’inquiétude donc si vous vous êtes fait livrer une pizza ou le dernier roman d’Harlan Coben !

Source : France Culture

Informations à jour au 01/04/2020. La situation évolue rapidement, certaines réponses peuvent être amenées à changer.

 


COVID-19
Où en est la recherche ?

Les laboratoires du monde entier sont mobilisés pour lutter contre la pandémie actuelle. Les efforts de la recherche sont monumentaux : depuis janvier 2020, plus de 2000 articles scientifiques en lien avec le Coronavirus ont été publiés.
Actuellement, plus de 500 articles sont publiés chaque semaine, sur des thématiques variées : mécanismes d’infection, identification de possibles médicaments, recherche sur les vaccins, suivi de la progression de l’épidémie…

En France, 20 projets de recherche ont été sélectionnés par le gouvernement, et sont divisés en 4 axes : recherche à visée diagnostique, clinique et thérapeutique, recherche en épidémiologie, recherche en sciences humaines et sociales et recherche fondamentale.

L’un des projets du volet “diagnostic, clinique et thérapeutique” est l’essai Discovery, projet européen coordonné par l’Inserm, dont l’objectif est de trouver des traitements en utilisant la stratégie du repositionnement, qui consiste à tester sur le nouveau Coronavirus des médicaments déjà sur le marché, utilisés pour traiter d’autres maladies. Parmi eux on retrouve plusieurs antiviraux ainsi que l’hydroxychloroquine.
Quant aux vaccins, plusieurs projets de recherche sont en cours. L’un des plus avancés est le vaccin “mRNA-1273”, en cours d’essai clinique aux États-Unis. Si cette étape est validée, il faudra encore 12 à 18 mois avant que le vaccin soit disponible.

Sources :

Informations à jour au 02/04/2020. La situation évolue rapidement, certaines réponses peuvent être amenées à changer.

 


Info / Intox

L’activité physique active le système immunitaire.

> VRAI. La pratique d’une activité physique régulière permet non seulement de maintenir sa force, sa masse musculaire et son taux de cholestérol, mais aussi de préserver son système immunitaire.
Les lymphocytes T, qui sont un type de globules blancs produits dans le thymus, sont essentiels aux défenses immunitaires, et ont naturellement tendance à être plus faibles à mesure que les personnes vieillissent. Cependant, une étude anglaise publiée en 2018 dans la revue Aging Cell a montré que les personnes qui pratiquaient une activité physique régulière (le cyclisme) présentaient une quantité plus élevée de lymphocytes T que les personnes plus sédentaires. Les sportifs présentaient aussi plus d’IL-7, molécule qui protège le thymus, et moins d’IL-6, molécules qui l’atrophient.

La pratique d’une activité sportive est donc un bon moyen de conserver de bonnes défenses immunitaires tout au long de sa vie !

Sources :

Informations à jour au 02/04/2020. La situation évolue rapidement, certaines réponses peuvent être amenées à changer.

 

COVID-19
Le confinement aura-t-il des effets sur l’environnement ?

Usines à l’arrêt, avions cloués au sol, consommation et déplacements en chute libre… les mesures de confinement ont porté un coup d’arrêt à l’activité économique

Et pendant ce temps-là, la planète profite d’un répit bien mérité : la pollution a chuté drastiquement, et en particulier celle au dioxyde d’azote, produit par les moteurs des voitures et camions, les activités industrielles et les centrales thermiques.

En France, la concentration de dioxyde d’azote dans l’atmosphère a chuté de 30%.
En Chine, où la pollution aérienne a également chuté, les habitants aperçoivent le ciel bleu dans certaines villes d’ordinaire embrumées dans la pollution, et cela sauve des vies.

D’après François Gemenne, membre du GIEC, cette baisse de la pollution chinoise a évité 60 000 décès qui auraient pu y être liés, tandis que le COVID-19 affiche 3500 décès. Et si cette pandémie était l’électrochoc tant attendu pour que l’être humain prenne conscience de son empreinte sur l’environnement ?
Toujours selon François Gemenne, c’est une occasion unique d’opérer une véritable transition écologique : “ Les mesures économiques et les aides qui seront versées aux entreprises à l’issue de la crise peuvent être un vecteur de transformation, et ne pas seulement servir à compenser les pertes pour revenir à la situation d’avant. L’État […] pourrait saisir l’occasion pour aller vers une économie décarbonée.

Pour Greenpeace, il faudra repenser complètement le secteur des transports, avec des mesures fortes de la part du gouvernement.

Sources :

Informations à jour au 03/04/2020. La situation évolue rapidement, certaines réponses peuvent être amenées à changer.

 

 

Info / Intox
Les animaux sauvages reprennent possession des villes.

> VRAI.
 Tandis que les humains ont déserté les rues des villes pour rester chez eux, les animaux ont tout le loisir de se balader sur un territoire jusqu’alors inaccessible.

C’est ainsi qu’on a pu observer des sangliers à Barcelone, des canards dans les rues de Paris, un puma à Santiago du Chili et même des dauphins dans le port de Cagliari !
En France, de nombreux animaux semblent profiter de cette période de tranquillité. Jérôme Sueur, spécialiste en acoustique au Muséum National d’Histoire Naturelle, explique que certains oiseaux « s’arrêtent de chanter quand il y a du bruit. À présent ils arrêtent de s’arrêter« . Et d’autres espèces, plus “invisibles”, profitent aussi de cette accalmie.

Jean-Noël Rieffel, directeur régional Val-de-Loire de l’Office Français de la Biodiversité (OFB) explique que le confinement a été prononcé à un moment où certaines espèces sont en pleine saison des amours, comme le crapaud commun et la salamandre tachetée, qui « traversent les routes et se font écraser régulièrement ».
Cependant, Jean-Noël Rieffel alerte sur la sortie du confinement : « Il y aura un besoin de nature, et une surfréquentation qui peut être défavorable à la faune et la flore« . Le répit pour les animaux sera bref, et il faut espérer que le retour à la normale pour les humains ne soit pas un coup dur pour les populations sauvages.

Sources : 

Informations à jour au 03/04/2020. La situation évolue rapidement, certaines réponses peuvent être amenées à changer.

 


COVID-19

Le confinement aura-t-il des effets sur l’environnement ?

La chloroquine, initialement utilisée comme antipaludéen puis pour d’autres maladies inflammatoires et virales, fait aujourd’hui parler d’elle comme l’espoir d’un remède contre le COVID-19. L’efficacité de la chloroquine a été testée à Marseille, par le Professeur Didier Raoult. 

Les premiers résultats de ce test, réalisé sur une vingtaine de patients, montrent que la charge virale des patients traités à la chloroquine a tendance à baisser, mais des zones d’ombre persistent sur l’efficacité réelle du traitement.
En effet, le nombre de patients était faible, et l’étude portait sur la diminution de la charge virale (quantité de virus dans le corps), et non sur les améliorations cliniques (guérisons).
Enfin, la diminution de la charge virale ne pouvait avec certitude être liée au traitement octroyé aux patient car aucun groupe de patients “témoin” (sans traitement ou avec un placebo) n’a été comparé au groupe traité.

Pour confirmer ces résultats préliminaires, l’équipe du Pr. Didier Raoult a mené une seconde étude sur 80 patients. D’après les résultats, plus de 80% des patients ont montré “des résultats favorables” et sont sortis de l’hôpital. Des résultats encourageants, donc, mais toutefois encore discutés par une part de la communauté scientifique : de nouveau, ce groupe testé avec le médicament n’a été comparé à aucun groupe témoin.
Le taux de guérison de 80% est proche du taux connu de rémission sans traitement, et sans groupe contrôle à comparer, on ne peut pas affirmer que la guérison est due au traitement.

Ces différents points ne permettent pas de dire avec certitude que la chloroquine est “le remède contre le COVID-19”. À ce jour, les recherches sont en cours, et les résultats sont attendus pour les jours à venir.


Sources :

Informations à jour au 06/04/2020. La situation évolue rapidement, certaines réponses peuvent être amenées à changer.

 

 

COVID-19
À quoi sert le groupe témoin dans les tests d’efficacité d’un médicament ?

Pour prouver qu’un médicament est efficace, il faut montrer que la prise du traitement a un effet positif significatif sur le patient, en comparaison à un patient non traité, et cela passe par deux étapes :

Premièrement, comparer des patients traités avec des patients non traités.
Si les patients traités se rétablissent mieux que ceux non traités, on pourrait conclure que le médicament est efficace. C’est une première étape importante, mais insuffisante. En réalité, il existe un phénomène qui peut fausser les résultats de cette comparaison : l’effet placebo. C’est le fait de montrer une amélioration de son état après avoir reçu un traitement n’ayant pourtant aucun effet thérapeutique réel. Cela peut être, par exemple, se cogner la tête, et avoir moins mal après avoir reçu un “bisou magique”). En effet, par un mécanisme psychologique complexe, recevoir un traitement même médicalement inefficace, peut mener à une amélioration de son état, par le simple fait de croire que l’on a pris un traitement censé nous soigner.

Ainsi, lorsque l’on teste un nouveau médicament pour tester son efficacité, une seconde étape s’impose : comparer le groupe traité à un groupe qui pense recevoir le traitement mais qui reçoit en réalité un placebo. Deux issues possible : si les deux groupes montrent les mêmes améliorations, on conclura que c’est le fait de prendre un médicament et non la molécule elle-même qui mène à l’amélioration : c’est l’effet placebo. Le médicament n’est donc pas efficace. En revanche, si le “vrai” médicament amène de meilleurs résultats que le “faux” (le placebo), alors on conclut que la molécule utilisée a une réelle efficacité.

Sans cette comparaison, on ne peut pas conclure sur l’efficacité du traitement.

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Informations à jour au 07/04/2020. La situation évolue rapidement, certaines réponses peuvent être amenées à changer.


Info / Intox
Retenir sa respiration pendant dix secondes permet de savoir si on est infecté.

FAUX. On vous voit déjà essayer, mais cela ne sert à rien ! Cette théorie, relayée par de nombreux internautes sur les réseaux sociaux affirme que si vous parvenez à retenir votre souffle 10 secondes sans tousser ou sans éprouver la moindre difficulté, vous n’êtes pas atteint par la moindre fibrose pulmonaire, et n’êtes donc pas infecté par le nouveau Coronavirus. C’est totalement faux !

D’ailleurs, la fibrose est une maladie pulmonaire qui n’a rien à voir avec le Coronavirus comme l’explique Fernando De la Hoz, épidémiologiste à l’Université nationale de Bogota : « Dans une infection aiguë comme celle provoquée par le Coronavirus, il n’y a pas assez de temps pour que le patient développe une fibrose. Il peut cependant développer une pneumonie« .

Comme le précise l’Organisation Mondiale de la Santé, seul un dépistage réalisé par un professionnel de santé est valable pour savoir si une personne est atteinte par le COVID-19.

Sources :

Informations à jour au 08/04/2020. La situation évolue rapidement, certaines réponses peuvent être amenées à changer.

 


COVID-19

Pourquoi le taux de létalité du COVID-19 est-il si faible en Allemagne ?

Le taux de létalité représente le nombre de décès d’une maladie rapporté au nombre de personnes infectées par cette maladie. Ces derniers jours, l’Allemagne affichait un taux de létalité du virus avoisinant les 1%, tandis que la France tendait vers une létalité de 7%. Pourquoi cette différence ?

Premièrement, l’Allemagne réalise beaucoup plus de tests de dépistage que la France, avec 300 000 à 500 000 tests par semaine contre 35000 à 85000 en France. La proportion morts / cas déclarés (la létalité) est plus basse, non pas parce qu’il y a moins de morts, mais bien parce qu’il y a plus de cas déclarés.
Deuxièmement, grâce à cette campagne de dépistage massif, l’Allemagne a gagné un temps précieux et a retardé le pire : à partir du passage de la barre des 100 infectés, l’Allemagne a mis 8 jours de plus que la France à franchir le pas des 10 premiers morts.
Cependant, si l’on met de côté cette proportion biaisée et cette légère avance que l’Allemagne a réussi à gagner, pour ne regarder que les nouveaux décès journaliers dus au COVID-19 depuis le passage de cette barre des 10 premier morts, les courbes d’évolution de la France, de l’Allemagne et de l’Italie sont relativement semblables.
Malheureusement, l’Allemagne pourrait bien suivre le chemin Français dans les semaines à venir et voir son taux de létalité augmenter, comme cela est arrivé en Corée du Sud, avant de se stabiliser.

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Informations à jour au 09/04/2020. La situation évolue rapidement, certaines réponses peuvent être amenées à changer.

 

COVID-19
Le COVID-19 va-t-il devenir une maladie saisonnière ?

D’après le directeur de l’Institut national des maladies infectieuses aux Etats-Unis, Anthony Fauci, le COVID-19 pourrait revenir selon des cycles saisonniers au même titre que la grippe ou la gastro-entérite. 

Lors d’un point-presse quotidien à la Maison Blanche le 25 mars dernier, ce médecin a relevé que le Coronavirus commençait à se répandre dans les pays de l’hémisphère sud, où l’hiver arrive.

Une idée partagée par d’autres spécialistes dont Stephan Morse, épidémiologiste à l’Université de Colombia : « En fonction de ce que fait le virus, il pourrait très bien s’installer comme une maladie respiratoire qui revient à chaque saison ».
Selon Anthony Fauci, le COVID-19 se porterait mieux par temps froid que dans un climat chaud et humide, faisant écho à une étude préliminaire chinoise allant dans ce sens.
Cela s’expliquerait par plusieurs raisons dont le fait que les gouttelettes expulsées par les malades subsistent plus longtemps à l’air libre dans le froid. Les défenses immunitaires sont, quant à elles, plus faibles en hiver.
Enfin, le virus résisterait moins aux surfaces chaudes.

Une théorie cependant remise en question par d’autres scientifiques, comme Stéphane Gayet, médecin des hôpitaux au CHU de Strasbourg. Rappelons qu’actuellement, il ne s’agit que d’une théorie et que le COVID-19 reste malheureusement la cause de nombreux décès dans des pays à climats très chauds.

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COVID-19 

Vers un test sérologique pour tou·te·s ?

Aujourd’hui, des milliers de personnes sont confinées chez elles, pour éviter la propagation du nouveau coronavirus. Mais nombre d’entre elles ont été ou sont actuellement infectées, parfois sans même le savoir.

Ainsi, de nombreux cas de COVID-19 ne sont pas répertoriés et comptabilisés dans les statistiques. Une fois la pandémie endiguée, il sera nécessaire de connaître le nombre réel d’infections, pour sortir du confinement avec sérénité et mieux comprendre comment la maladie s’est propagée dans la population mondiale. À ce jour, en l’absence de symptômes et sans avoir été dépisté, il est impossible de savoir si l’on a ou non été infecté par le virus.
C’est pourquoi des laboratoires comme NG Biotech ou BioSpeedia travaillent à la mise au point d’un test sérologique. À la différence du test de dépistage qui recherche la présence du virus, le test sérologique cherche la présence dans le sang d’anticorps spécifiques, c’est à dire la preuve que le corps s’est défendu (ou se défend encore) contre le virus. Ce test ne vise pas à déterminer la charge virale chez un patient, mais simplement à dire de manière qualitative si oui ou non la personne a été en contact et a développé une immunité contre le virus.
D’abord réservé aux professionnels de santé des hôpitaux, le test pourrait rapidement être distribué aux médecins généralistes et pourquoi pas réalisable en « auto-test« .
Le prototype du test est terminé, et les premiers résultats sont excellents, avec une exactitude de plus de 95%, garantissant un très faible nombre de faux-négatifs ou faux-positifs.

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COVID-19 
Qu’est-ce qu’un vaccin ?

Lorsqu’il est confronté à un virus, notre corps utilise son système immunitaire pour se défendre, en produisant des anticorps, qui sont des protéines capables de repérer et de neutraliser le virus. 

Une fois que le corps a gagné sa lutte contre la maladie, il est immunisé. Cela signifie que si le virus infecte à nouveau le corps, celui-ci sera déjà armé pour répondre à l’attaque et pourra se défendre plus vite et plus efficacement que lors de la première contamination. Mais certaines personnes, de par leur âge ou l’état de leur système immunitaire, ont moins de chances de gagner la toute première bataille.

C’est pourquoi, plutôt que de confronter leur corps au virus « naturel », on leur propose de se mettre en contact avec une version atténuée ou inactive du virus. Ce sont ces versions inoffensives qui constituent le vaccin. Ainsi, le corps rencontre bien le virus, lui permettant de développer les défenses nécessaires pour de prochaines batailles, mais sans le danger que représente l’infection par le virus dans la forme naturelle.
Le vaccin est essentiel pour les personnes les plus fragiles, mais aussi pour les autres. En effet, se faire vacciner, c’est se protéger soi, mais c’est aussi protéger son entourage. En se faisant vacciner, on réduit les risques de porter le virus, et donc de le transmettre à notre entourage.

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Informations à jour au 14/04/2020. La situation évolue rapidement, certaines réponses peuvent être amenées à changer.

 

 

Info / Intox
Les grands singes craignent aussi le Coronavirus.

> VRAI. En raison de leur proximité génétique avec l’humain, les grands singes comme les gorilles, les chimpanzés, ou encore les bonobos sont sensibles aux mêmes virus.
Jean-Pascal Guéry, directeur de La Vallée des Singes, explique que ces espèces sont sensibles comme l’humain à la varicelle, la grippe, et la gastro-entérite, et qu’ils craignent donc aussi très probablement le nouveau Coronavirus. Il explique également que « Confiner un singe, c’est impossible. Ils vivent en groupe. Non, notre seule solution, c’est de les protéger, encore plus que d’habitude ».
En contact avec les grands singes, les soigneurs portent déjà habituellement des gants et un masque, pour éviter des contaminations extérieures. En cette période, les mesures sont encore plus strictes. Jean-Pascal Guéry ajoute que « les humains peuvent l’attraper, mais ils seront soignés si les hôpitaux arrivent à faire face. Nous, on n’a aucune possibilité de mettre un grand singe sous respirateur. » Sans possibilité d’isolement ou de soins intensifs, la contamination d’un seul grand singe pourrait mener au décès de l’ensemble du groupe, et « ce serait dramatique« , insiste Jean-Pascal Guéry. Pour éviter un tel scénario, toutes les mesures sont prises pour réduire les contacts entre soigneurs, et pour protéger un maximum ces grands primates.

Sources :

Informations à jour au 15/04/2020. La situation évolue rapidement, certaines réponses peuvent être amenées à changer.

 


COVID-19 

Quand le principe de quarantaine est-il né ?

Le principe de la quarantaine est né aux alentours du XIVe siècle

D’après Anne-Marie Moulin, médecin et directrice de recherche émérite à l’unité Sciences-Philosophie-Histoire associé à l’université Paris 7, la quarantaine provient de l’initiative de la République de Raguse et de Venise, ports ayant de forts liens commerciaux avec L’Orient.
À cette époque, on supposait que les épidémies (en particulier la peste) provenaient justement de l’Orient. La quarantaine consistait donc à surveiller les bateaux, les équipages et les marchandises débarquant en Italie. En quittant un port d’orient, un bateau recevait un passeport sanitaire, délivré par les médecins et indiquant s’il y avait des soupçons de maladie sur l’équipage et la marchandise.

Si aucun soupçon ne subsistait, le bateau et l’équipage pouvaient circuler librement. Mais en cas de doute, on imposait à l’équipage et aux marchandises un stationnement obligatoire d’un délai symbolique de 40 jours dans un lazaret, lieu d’isolement difficile d’accès mais facilement surveillable par les autorités, pour éviter toute transmission de maladie à la population. Par exemple, à Venise, les bateaux stationnaient sur un ilôt.
De ces quarante jours est né le terme de quarantaine. Toujours d’après Anne-Marie Moulin, ce délai de quarante jours aurait des significations bibliques et non scientifiques.

Source : CNRS

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Info / Intox

La propagation du COVID-19 est due à l’apparition de la 5G.

> FAUX. C’est une fausse information relayée sur les réseaux sociaux depuis plusieurs semaines, qui prétend que l’apparition du réseau en 5G est à l’origine de la propagation du Coronavirus.
Cette fake news a malheureusement de graves conséquences sur la vie quotidienne. Par exemple, au Royaume-Uni, plusieurs antennes de téléphonie 5G ont été incendiées ces derniers jours par des personnes convaincues par cette théorie, comme le rapporte la presse britannique. Une vingtaine d’antennes-relais ont été vandalisées dans plusieurs grandes villes comme Liverpool.

Un directeur de la Santé a toutefois rappelé que ces actes ne sont pas sans conséquence pour la population : les services d’urgence sont maintenant plus difficiles à joindre dans certaines zones.
Selon le Dr. Simon Clarke, professeur associé en microbiologie cellulaire à l’Université de Reading, notre « système immunitaire peut être affaibli par toutes sortes de choses – par la fatigue d’un jour, ou par un régime alimentaire inadéquat. Ces fluctuations ne sont pas énormes mais peuvent vous rendre plus susceptible d’attraper des virus« . Et d’ajouter : « Les ondes radio peuvent perturber notre physiologie en nous réchauffant, ce qui signifie que notre système immunitaire ne peut pas fonctionner. Mais les niveaux d’énergie des ondes radio 5G sont minuscules et sont loin d’être assez puissants pour affecter le système immunitaire« .
En effet, les ondes radio impliquées dans la 5G se situent à l’extrémité basse fréquence du spectre électromagnétique. Moins puissantes que la lumière visible, elles ne sont pas assez fortes pour endommager les cellules – contrairement aux rayons X médicaux par exemple. Enfin, rappelons que le virus se propage même dans les pays où la 5G n’est pas encore développée.

Sources :

Informations à jour au 17/04/2020. La situation évolue rapidement, certaines réponses peuvent être amenées à changer.

 

 

COVID-19 
Comment porter un masque de protection ?

En France, le débat sur la généralisation et l’obligation du port du masque de protection continue d’alimenter l’actualité. Cependant, pour être efficace, ce dispositif médical requiert d’adopter les bons gestes.

« Le fait de mal utiliser un masque peut en réalité accroître le risque de transmission au lieu de le réduire. S’il faut utiliser des masques, cela doit être associé à une formation sur le bon usage de ce dispositif« , indiquait l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), dans son règlement sanitaire international de 2009.
Plusieurs gestes simples sont recommandés pour manipuler et placer correctement le masque sur son visage : « la première chose, c’est de se laver les mains avant de manipuler le masque. Puis, l’installer sur le visage sans que l’air ne puisse passer et surtout ne pas y toucher une fois qu’il est en place« , explique le professeur Jean-Christophe Lucet, en charge de la prévention des infections à l’hôpital parisien Bichat-Claude-Bernard.
Afin d’apprendre les bons gestes, plusieurs équipes médicales dont le CHU de Nantes ont réalisés des vidéos visibles sur les réseaux sociaux. Ces vidéos complètent les dires du professeur Jean-Christophe Lucet.
Pour être efficace, un lavage de main durant 20 secondes est nécessaire avant de manipuler le masque. Le masque doit protéger le nez, la bouche et le menton et être manipulé par les élastiques. Enfin, un masque en tissu se lave en machine à 60°C, contrairement à un masque en papier qui doit être jeté après son utilisation.

Sources :

Informations à jour au 20/04/2020. La situation évolue rapidement, certaines réponses peuvent être amenées à changer.

 

 

COVID-19 
Un vaccin sera-t-il bientôt disponible pour lutter contre le COVID-19 ?

Ce mois-ci, la Chine a débuté des essais cliniques sur l’être humain pour deux vaccins pouvant permettre de lutter contre la pandémie du Coronavirus. Le premier est développé par la société pharmaceutique Sinovac Biotech, et l’autre par l’Institut de produits biologiques de Wuhan et l’Institut de virologie de Wuhan.

Les deux vaccins utilisent des agents pathogènes inactivés, c’est-à-dire qu’ils contiennent un fragment de l’agent infectieux, rendus inactifs. Ils sont totalement inoffensifs mais parviennent tout de même à provoquer une réponse du système immunitaire.
Concernant ces vaccins, un responsable du ministère chinois de la Science et de la Technologie a déclaré qu’il s’agissait « des premiers vaccins contre le Coronavirus au monde à entamer les études cliniques de phase 2. » La phase 2 correspond au deuxième volet de tests nécessaires pour s’assurer de l’efficacité et de l’innocuité d’un vaccin. Il y en a trois en tout :

  • La première phase permet de tester la tolérance de l’organisme à la substance concernée sur une dizaine de volontaires en bonne santé.
  • La deuxième prend généralement place dans une partie du monde touchée par la maladie et inclut plusieurs centaines de participants, dont davantage appartiennent à des groupes à risque.
  • Enfin, la troisième phase examine l’efficacité du vaccin chez plusieurs dizaines de milliers de personnes.

Cependant, la création d’un vaccin est un processus long : les experts et les équipes de recherche ont estimé qu’un vaccin ne serait pas disponible avant l’été 2021. « Le vaccin est quelque chose sur le long terme, car cela pourrait prendre jusqu’à 12 ou 18 mois. C’est se préparer à la pire des situations« , d’après le président de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Une course contre la montre pour obtenir le plus rapidement possible est lancée dans le monde par les laboratoires pharmaceutiques ainsi que les instituts de recherche.
Un récent rapport de la revue spécialisée Nature recense, en tout, 115 projets de vaccin.

Sources :

Informations à jour au 21/04/2020. La situation évolue rapidement, certaines réponses peuvent être amenées à changer.

 

Info / Intox
Manger de l’ail permet de guérir du COVID-19.

> FAUX. C’est une fake news que l’on aperçoit ces derniers temps sur les réseaux sociaux. L’ail permet de réaliser de bons plats mais pas de guérir du COVID-19 comme le précise l’Organisation Mondiale de la Santé : « L’ail est un aliment sain qui peut avoir certaines propriétés antimicrobiennes. Cependant, rien ne prouve, dans le cadre de l’épidémie actuelle, que la consommation d’ail protège les gens contre le nouveau Coronavirus« .
Cette fake news provient d’un tweet datant du 31 janvier 2020 qui partageait une recette selon laquelle le virus pouvait guérir grâce à un bol d’eau fraîchement bouillie avec de l’ail.
D’autres fake news continuent encore d’exister sur les réseaux sociaux. Nous pouvons également lire ici ou là qu’une forte dose de vitamine C soignerait efficacement du COVID-19. Cette information est d’abord apparue dans un communiqué de presse de la Société Internationale de Médecine Orthomoléculaire datant de janvier 2020 avant d’être repris le lendemain par HealthImpactNews.com sans que le lien entre vitamine C et traitement contre le COVID-19 ne soit vérifié scientifiquement.

Sources :

Informations à jour au 22/04/2020. La situation évolue rapidement, certaines réponses peuvent être amenées à changer.

 


COVID-19 
Coronavirus et VIH : manipulations de labo ?

Le professeur Luc Montagnier, prix Nobel de médecine en 2008 pour la « découverte » du VIH, a récemment fait des déclarations alarmantes quant à l’origine du nouveau Coronavirus. 

Lors de son intervention au micro du Dr Jean-François Lemoine, il explique que le nouveau Coronavirus aurait bien été créé en laboratoire, non pas dans le but de créer un arme biologique, mais dans le cadre de la lutte contre le VIH (le virus du sida).
En effet, il explique que dans le génome du SARS-CoV-2, c’est à dire dans son code génétique, on retrouve des parties semblables au code génétique du VIH, qui ne pourraient pas être le fruit de mutations naturelles du SARS-CoV-2, et qui sont donc obligatoirement le fruit de manipulations en laboratoire. Il s’appuie aussi sur une étude indienne, l’équipe de recherche aurait tenté de publier cette théorie, mais aurait été forcée de retirer.

Cependant, d’autres chercheurs réfutent cette hypothèse. Le Dr. Asma Mechakra, diplômée de l’université algérienne de Constantine et chercheure en biomédecine à l’université de Lausanne, reprend plusieurs points.
Premièrement, tout code génétique est basé sur 4 entités, appelées nucléotides (A/T/C/G pour l’ADN des êtres vivants et A/U/C/G pour l’ARN des virus comme le nouveau Coronavirus). C’est l’enchaînement de ces “bases” dans un ordre particulier qui constitue le code génétique. Ainsi, il n’est pas rare de retrouver le même morceau de code chez deux êtres vivants ou deux virus distincts, en particulier si ces morceaux sont courts. C’est comme retrouver le même mot dans deux livres différents.
Pour étayer son discours, elle a également fait une recherche de similarité entre le génome du SARS-CoV-2 et un autre virus bien connu, celui d’Ebola. Cette petite manipulation a montré qu’il y a « 6 séquences exactement identiques de 14-15 nucléotides et 8 autres similarités imparfaites [qui] font jusqu’à 24 nucléotides. La fréquence de ces ressemblances est bien supérieure à celle trouvée avec le VIH« .
Enfin, la chercheuse revient sur l’étude indienne retirée après sa publication : « Devant les limites méthodologiques et théoriques, cette étude ne peut pas être prise au sérieux. Les auteurs l’ont donc retirée volontairement du site BioRxiv” et rappelle que ce site permet le partage public d’articles sans la révision du contenu par un comité de lecture scientifique, condition indispensable à la publication de travaux de qualité. Bien que reconnu pour certains de ses travaux, le Pr. Luc Montagnier est également célèbre pour ses déclarations polémiques, ayant mené plus d’une centaine d’académiciens des sciences et de médecine à se soulever contre lui : « Nous […] ne pouvons accepter d’un de nos confrères qu’il utilise son prix Nobel pour diffuser, hors du champ de ses compétences, des messages dangereux pour la santé, au mépris de l’éthique qui doit présider à la science et à la médecine« .

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Informations à jour au 23/04/2020. La situation évolue rapidement, certaines réponses peuvent être amenées à changer.

 


COVID-19 
Devons-nous tous porter un masque ?

Si au début de l’épidémie, les autorités ont assuré que le port du masque n’était utile que pour les soignants et les personnes infectées, le discours a bien changé. 

L’Académie de médecine a préconisé le port du masque obligatoire pour les sorties pendant la période de confinement : « il est établi que des personnes en période d’incubation ou en état de portage asymptomatique excrètent le virus et entretiennent la transmission de l’infection« .
L’Académie préconise même de continuer à porter le masque après la levée du confinement. Mais pourquoi un tel changement d’avis ? il semble que ce discours ait très simplement servi à éviter d’aggraver la pénurie de masques du début de l’épidémie, qui n’a même pas permis aux soignants de pouvoir être tous protégés bien qu’étant en première ligne du combat.

Jean-François Matteï, président de l’Académie de médecine, va dans ce sens : « Lorsqu’on se trouvait dans une pénurie de masques chirurgicaux, FFP2 et autres, (…) on ne voyait pas comment recommander le port du masque pour la population puisqu’au début de l’épidémie, il n’y avait pas de stocks suffisant dans la durée« . Mais désormais, « on a du recul » souligne l’ancien ministre de la Santé.
Bien sûr, les masques chirurgicaux ou FFP2 étant les plus efficaces, ils sont en priorité destinés au personnel soignant. Ainsi, pour le « grand public », l’Académie de médecine recommande le port de masques alternatifs, à fabriquer à la maison.
Aux Etats-Unis, il est conseillé de se couvrir le visage en sortant de chez soi, et en République Tchèque comme en Slovénie, le port du masque est même obligatoire. La situation en France, où l’on ne se couvre pas systématiquement le visage, est vue par de nombreux pays comme une aberration.

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Info / Intox

Les moustiques transmettent le COVID-19.

> FAUX. Avec la venue des beaux jours, nos insectes préférés sont aussi de retour, et nombreux sommes-nous à nous demander si les moustiques pourraient être un vecteur du nouveau Coronavirus, par le biais de leurs piqûres, comme pour la dengue ou le paludisme.
Mais pas d’inquiétude si vous dînez en terrasse et qu’un moustique vous pique ! Le SARS-CoV-2 est un virus causant une maladie respiratoire, et qui ne se transmet pas par le sang mais par gouttelettes respiratoires émises par un individu infecté lorsqu’il tousse, se mouche ou éternue.
De plus, comme l’expliquent les entomologistes de l’Entente Interdépartementale pour la démoustication du littoral méditerranéen, tout comme les hépatites ou le VIH, le nouveau Coronavirus n’est pas adapté pour survivre dans un hôte moustique. En effet, pour que la piqûre du moustique puisse transmettre le virus, il faudrait que celui-ci puisse résister à la digestion du repas de sang dans l’estomac du moustique, puisse infecter ses cellules et enfin atteigne ses glandes salivaires pour s’y répliquer. Le nouveau Coronavirus n’en est pas capable, et en cas de piqûre d’un humain infecté, le virus sera digéré par le moustique, comme c’est le cas pour tous les pathogènes non adaptés que le moustique ingère habituellement lors de ses repas.

Sources :

Informations à jour au 27/04/2020. La situation évolue rapidement, certaines réponses peuvent être amenées à changer.

 


COVID-19 

La nicotine, piste prometteuse ?

Au mois de mars 2020, des internistes de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris remarquaient qu’une très faible proportion des patients admis pour des cas de COVID-19 étaient fumeurs.

Selon plusieurs études dans le monde, cette proportion varie de 1,4 % à 12,5 % des malades hospitalisés, bien moindre que la proportion de fumeurs en France (32% aujourd’hui). Une nouvelle étude française portant sur 500 patients atteints du COVID-19 (hospitalisés ou ayant simplement consulté) confirme cette sous-représentation des fumeurs parmi les malades.
La nicotine aurait-elle un effet protecteur contre le nouveau Coronavirus ? C’est ce que vont tenter de déterminer des essais thérapeutiques dans ce même hôpital. Cependant, le Ministre de la Santé Olivier Véran réagit, en précisant de ne pas se « ruer » sur les patchs de nicotine en vente dans les pharmacies. Il s’agit d’ « une piste intéressante, parmi d’autres pistes de recherche clinique« , a-t-il commenté. Le Ministre a également rappelé les effets secondaires de ce type de traitement, que sont les vomissements et les risques d’addiction, ainsi que les ravages du tabac qui « tue 70.000 personnes par an« . Le corps médical et le gouvernement en appellent donc à la raison et demandent aux personnes de ne pas considérer les patchs de nicotine comme un traitement préventif à prendre absolument, mais plutôt comme une piste possible dont il faut obligatoirement attendre les résultats d’essais avant toute prise de décision.

Sources :

Informations à jour au 28/04/2020. La situation évolue rapidement, certaines réponses peuvent être amenées à changer.

 

 

COVID-19 
Qu’est-ce que l’immunité collective ?

Au 44e jour de confinement, les hôpitaux français continuent de recevoir des patients atteints du COVID-19.

En l’absence de traitement et de vaccin, le seul moyen d’enrayer la propagation du virus est d’atteindre naturellement l’immunité collective, moment où une part importante de la population est immunisée contre ce virus, en ayant été contaminé sans montrer de symptômes ou en ayant guéri de la maladie.
En effet, plus il y a de personnes immunisées, moins il y a de risques pour une personne non-immunisée de croiser un malade et de contracter la maladie. Au-delà d’un certain seuil, la maladie disparaît naturellement de la population.

Dans une étude pré publiée par l’Institut Pasteur, le mardi 21 avril 2020, Simon Cauchemez expliquait que « pour que l’immunité collective soit suffisante pour éviter une deuxième vague, il faudrait 70% de personnes immunisées. On est très en dessous« .
En effet, cette étude estime, par des modèles mathématiques et statistiques, que 5,7% des français, soit 3,7 millions de personnes ont été infectées, avec des variations selon les zones géographiques.
Puisque l’immunité collective est loin d’être acquise, il faudra donc maintenir les mesures de protection et les gestes barrière bien après le début du déconfinement.

Sources :

Informations à jour au 29/04/2020. La situation évolue rapidement, certaines réponses peuvent être amenées à changer.

 

 

COVID-19 
Pourquoi annonce-t-on 700 000 dépistages par semaine en France ?

Cette façon de penser s’appuie sur une stratégie recommandée par l’OMS et qui a notamment fait ses preuves en Corée du Sud : “tester, tracer, isoler”.

Pour relever ce défi après le confinement, le gouvernement s’appuie sur les recommandations du conseil scientifique qui précise qu’environ 525 000 personnes pourraient être contaminées par le virus chaque semaine. Ainsi, les personnes présentant des symptômes sévères seront dépistés en priorité. Pour retrouver les “porteurs sains” en contact avec une population déjà contaminée, des “brigades” vont être mises en place dans chaque département pour retrouver les derniers citoyens en contact avec un cas positif. Le conseil scientifique préconise que 30 000 personnes composent ces troupes. À titre de comparaison, ils sont environ 20 000 à être mobilisés en Corée du Sud. Pour mener l’enquête, on retrouvera les professionnels de santé libéraux, et notamment les médecins généralistes, d’après le Premier Ministre. Les équipes de l’Assurance Maladie seront également missionnées pour appeler ces personnes et les diriger vers des centres de test. Selon les départements, le gouvernement pourrait demander la participation des effectifs des Centre Communaux d’Action Sociale (CCAS), des mairies, mais aussi du personnel associatif comme la Croix Rouge.

Sources :

Informations à jour au 30/04/2020. La situation évolue rapidement, certaines réponses peuvent être amenées à changer.

 

 

 

DERNIÈRE INFORMATION :

COVID-19 
Gare à l’intoxication au gel hydroalcoolique !

Le 23 avril dernier, le Président des États-Unis, Donald Trump, proposait dans une conférence de presse une solution pour le moins saugrenue pour lutter contre le Coronavirus.

S’appuyant sur une étude du National Biodefense Analysis and Countermeasures Center suggérant que le virus pourrait être affaibli par la chaleur et les rayons du soleil, Donald Trump a qualifié ces résultats « d’intéressants”, et a suggéré plusieurs remèdes : « Supposons que l’on puisse exposer le corps à des UV ou une lumière très puissante. Vous avez dit que ce n’était pas vérifié mais qu’on allait le tester, je crois ? Je suggère que l’on fasse rentrer la lumière à l’intérieur du corps. On peut le faire à travers la peau, ou d’une autre manière. Je pense aussi au désinfectant, qui vient à bout du virus en une minute. Il a peut-être un moyen de faire des injections dans le corps, presque comme un nettoyage. Il va falloir mettre des médecins là-dessus« .
Ces déclarations ont fait bondir de nombreux médecins, qui tirent la sonnette d’alarme. S’exposer aux UV mène à des risques de brûlures voire de développement de cancers, ainsi que des risques oculaires cutanés (conjonctivites, cataractes). Mais surtout, le corps médical s’inquiète de voir le grand public ingérer volontairement des gels hydroalcooliques et désinfectants ménagers pour se “nettoyer” comme le suggère Donald Trump. Ces pratiques sont extrêmement dangereuses, et mènent inévitablement à l’intoxication. En effet, l’alcool isopropylique, composé principal des gels hydroalcooliques, est très toxique par ingestion ! En témoigne la recrudescence des appels au centre antipoison pour intoxication avec ces produits, depuis le début de l’épidémie de COVID-19.
Les médecins rappellent donc qu’il faut obligatoirement bannir ces pratiques très dangereuses. Ils incitent également les parents à ranger les gels hydroalcooliques et désinfectants hors de la portée de leurs enfants, et à ne pas les utiliser sur les denrées alimentaires afin d’éviter tout risque d’ingestion accidentelle.

Sources :

Informations à jour au 05/05/2020. La situation évolue rapidement, certaines réponses peuvent être amenées à changer.